PARIS 12
Informations
Pratique artistique :
L’expression corporelle
Techniques explorées : Une initiation et/ou une familiarisation à l’expression corporelle et le geste dansé. Exploration par le corps de la notion de lieu de mémoire et l’interprétation de l’Histoire
Public : ce parcours s’adresse à toutes les personnes désireuses de vivre l’histoire à travers le corps et d’en fabriquer de petites chorégraphies, du novice au plus expérimenté
Lieu
Rendez-vous devant le jardin d'Agronomie Tropicale, 45 bis Avenue de la Belle Gabrielle, 75012 Paris - RER Nogent-sur-Marne
Tarif
25 €
Durée
2h30
Parcours vu par l’artiste – médiateur Ludo Louison (Danseur, chorégraphe, artiste peintre)
“L’exposition coloniale de 1907 proposé par Jean Dybowski dont l’ambition se limitait aux colonies françaises, a été organisée au bois de Vincennes, en lisière de la commune de Nogent-sur-Marne. Le lieu même de cette petite exposition organisée par la Société Française de Colonisation, est resté intact, et l’on peut encore se promener à travers quelques pavillons de 1907, même si certains ont subi les outrages irrémédiables du temps et de la tempête de 1998.
Elle n’est pas la première exposition mais elle sera plus importante que ces précédentes sur la ville de Paris.
Nous commencerons par la porte de la Chine et explorerons la matière à travers ce monument représentant des motifs archétype de la Chine.
Nous évoluerons vers ce qui reste du temple de Dinh à l’époque présent à l’exposition de Marseille et réédifié pour l’exposition coloniale de Paris. Les motifs, les couleurs et la grandeur de ce monument seront un objet d’analyse. Nous observerons la Maison du Congo, le pavillon de Madagascar, la maison de la Guyane, la maison de la Réunion et la Serre du Dahomey.
Le parcours se déroule au jardin d’agronomie tropicale, il est composé de quatre stations :
– le jardin agronomique tropical
– les monuments historiques comme moyen mémorial de la guerre
– l’exposition coloniale
– les centres de recherches, le CIRAD consacrée à l’agriculture (anciennement y était présente l’école nationale d’agriculture coloniale).
De nombreux pavillons sont encore visibles mais dans un état critique, certains ont disparu. Ces vestiges du passé servent de base à la retranscription dansée de cette exposition.
La transmission de l’histoire de chaque pavillon sert de construction à nos interprétations :
– Comment l’absence d’éléments visuels peut il se manifester dans le corps dans un travail de danse ?
– Comment expliquer ce choix de non réhabilitation des pavillons ?
– Quels sont les enjeux politiques et émotionnels du rapport au passé ?
Les participants apportent leurs interprétations et se confrontent à la réalité visuelle qui leur est personnelle. Le corps réanime ces vestiges non réhabilités, l’imaginaire est le fruit de nouvelles constructions autour de ces monuments existants.
Dans ce jardin d’agronomie tropical, nous explorons les plantations encore présentes. Elles servaient à représenter le plus fidèlement possible un pays et sa culture. Nous allons considérer l’arbre qui est planté dans ce jardin mais dont son origine n’est pas française, tout comme l’homme et/ou la femme ramenés de force dans ce pays sans comprendre l’objet de son déplacement. Les participants vont explorer les thématiques de la présence, de l’absence, du déplacement, des choix mémoriaux à travers le corps et la danse.
Pour clôturer cette commémoration par le corps, un temps d’échange est proposé pour vous permettre de partager vos émotions ressenties lors de la visite, d’apporter des commentaires sur la balade effectuée, et de construire une chorégraphie restituant tout les éléments émotionnels traversés par le corps. Il sera un outil de remémoration, de réflexion et de débat à travers la danse.”