Paris O4 / O5
Informations
Pratique artistique et matériel : Crayons de couleur, feutres, encre de Chine et aquarelle, pastels, etc. (Munissez-vous donc d’un godet et d’une petite bouteille d’eau.) De préférence, carnet(s) de dessin de petit format, A4 ou A3
Public : ce parcours est destiné plutôt aux personnes intéressées par l’histoire et à la pratique du croquis et du dessin en extérieur
Lieu
Rendez-vous devant le bar Les Chimères, à l’une des sorties du métro Saint-Paul (face au manège, à côté de la supérette G7)
Tarif
25 €
Durée
2h30
Parcours vu par l’artiste-médiateur Yann Le Houelleur (dessinateur)
La balade en résumé :
“Le Marais et le quartier latin recèlent chacun des joyaux architecturaux, en particulier des hôtels particuliers d’une envergure imposante. Ils ne pourraient faire qu’un s’ils n’étaient séparés par deux bras de la Seine. Le juste milieu, c’est l’Ile Saint Louis et celle de la Cité, dominés par Notre Dame qui n’échappera pas à nos coups de crayon. Avant de la croquer, nous flânerons un peu le long de la rue des Francs-Bourgeois avant de rallier le glacier Berthillon face au pont Saint Louis. Sur l’autre rive, il y aura place également pour l’inspiration, grâce – entre autres curiosités – à une demeure cossue peu connue, l’hôtel de Nesmond.”
La balade en détail :
“Etes-vous plutôt rive droite ou rive gauche? Notre balade se propose de faire la synthèse entre ces deux facettes de Paris. Tout en douceur, nous allons passer du Marais au Quartier latin. Parmi les «quartiers» les plus anciens de Paris, ils partagent un privilège: la fureur des chantiers napoléoniens et haussmanniens les ont en partie épargnés.
Nous veillerons à observer des bâtiments anciens, des hôtels particuliers mais aussi des édifices religieux et nous analyserons leurs rapports (quant aux proportions et à la perspective) avec le bâti environnant. Nous apprendrons à conjuguer l’essentiel (les grandes lignes délimitant, quadrillant ces bâtiments) et la nécessité de sélectionner des détails plus ou moins marquants. Ne pas se perdre, précisément, dans un excès de détails et éviter la pollution visuelle sur les dessins…
Rendez-vous à 15 heures au métro Saint-Paul. Nous nous enfoncerons un petit peu dans le Marais, pour jeter un coup d’œil sur un hôtel particulier qui s’assimile à un château : l’hôtel d’Angoulême appelé aussi de Lamoignon en raison de ses anciens occupants. Il fut construit par la volonté de la duchesse d’Angoulême, fille légitimée d’Henri II puis il fut la propriété d’une influente famille de robe, les de Lamoignon. La façade Renaissance, donnant sur une cour pavée, est parmi les plus belles du quartier, surmontée de deux tours dont une est si penchée qu’elle paraît prête à s’effondrer.
Au choix, pour un premier dessin: cette façade ou le portail, majestueux, dont le fronton comprend deux angelots facétieux. Nous découvrirons des portails d’une telle envergure plus tard, sur l’autre rive de la Seine.
Remontant la rue des Francs-Bourgeois, nous quitterons le Marais en prenant la rue Louis-Philippe après avoir traversé la rue de Rivoli, Un coup d’œil sur deux maisons à colombages rue François Miron, évoquant le Moyen âge. C’est bien ce genre d’habitations qui s’agglutinaient jadis tout autour de la cathédrale Notre Dame, que nous pourrons bientôt croquer sous diverses coutures.
Sur l’Ile Saint-Louis, le glacier Berthillon est l’une des principales attractions touristiques à Paris sitôt revenue la belle saison. Un paysage et une atmosphère incomparables. A l’horizon, trônant sur un damier de toitures: la coupole du Panthéon. A gauche, non loin du pont de la Tournelle, la tour de Jussieu dominant tout un campus. Bien que moche, elle peut faire l’objet d’un rapide croquis. Mais mieux vaut dessiner carrément (pendant une demi-heure) le chevet de Notre-Dame qui déploie, telles des racines ou des tentacules, ses arcs boutant.
Grâce au pont de l’Archevêché, nous regagnerons la rive gauche. Par ses proportions et sa sobre élégance, un bâtiment avec deux ailes en retour rappelle les hôtels particuliers du Marais: l’hôtel de Nesmond. En longeant le quai de la Tournelle puis celui de Montebello, nous verrons serpenter, au loin, des rues pavées ruisselantes de charme.
Dix minutes de marche et nous débarquerons dans le square Viviani où se côtoient deux témoins vénérables de l’histoire de Paris: un robinier faux-acacia planté en 1601 et l’une des plus anciennes églises de Paris, Saint-Julien le Pauvre, consacrée au rite melkite grec orthodoxe.
A l’entrée de la rue de la Bûcherie, un dernier croquis: la devanture de la Librairie Shakespeare & Company. Voilà un endroit très attachant et en même temps rafraîchissant : une fontaine Wallace fait le bonheur des touristes qui en été lui tendent gobelets et bouteilles d’eau.”